La FIA sera-t-elle désormais plus sévère avec Verstappen ?

Max Verstappen sous surveillance ! La FIA pourrait durcir sa position envers le pilote néerlandais en cas de non-respect des règles sur la piste

La collision entre Max Verstappen et Lando Norris lors du Grand Prix d’Autriche a relancé le débat sur la sévérité des sanctions de la FIA. Verstappen s’est vu infliger une pénalité de 10 secondes pour avoir provoqué l’accident, une décision jugée proportionnée par la légende de la F1 et commissaire de course Johnny Herbert, mais contestée par McLaren qui la jugeait insuffisante.

Alors que la course ne comptait plus que sept tours, Verstappen et Norris se sont accrochés au virage 3 du Red Bull Ring. Tentant de dépasser le Néerlandais par l’extérieur, Verstappen a dévié de sa trajectoire et freiné, provoquant un contact avec l’arrière de la monoplace de Norris. Le Britannique a crevé un pneu, mettant fin prématurément à sa course. Verstappen a écopé d’une pénalité de 10 secondes et a réussi à terminer cinquième, un résultat crucial dans la course au titre.

Furieux, Norris a dénoncé la conduite « dangereuse » de Verstappen, tandis que le directeur de McLaren, Andrea Stella, a établi un parallèle avec l’incident du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2021, où Lewis Hamilton avait percuté l’arrière de Verstappen suite à l’ordre de le laisser passer. Si certains estiment que la sanction de Verstappen était trop clémente, Herbert pense que la justice a été rendue.

Herbert a déclaré, selon le Mirror : « En le voyant, on a tout de suite compris de qui était la faute. C’était celle de Max. Le plus intéressant, c’est qu’on s’apprêtait à pénaliser Lando à ce moment-là car il était sorti des limites de la piste à quatre reprises. On venait de lui infliger une pénalité de cinq secondes au moment même de leur contact. On était en train de gérer ça quand le contact a eu lieu et j’ai vu le pneu exploser. »

Interrogé sur la possibilité d’une sanction plus sévère qu’une pénalité de 10 secondes, Herbert a répondu : « C’est la sanction la plus dure pouvant être appliquée selon les directives de la FIA en vigueur pour les commissaires. McLaren estime qu’elle aurait dû être plus sévère, mais c’est le jeu auquel jouent toutes les équipes. »

« Si une voiture avait été retournée ou avait fait des tonneaux sur la piste, je ne sais pas si cela aurait changé les choses. Forcer un pilote à sortir de la piste ou provoquer un incident, c’est ce qui est sanctionné. C’était la sanction maximale que nous pouvions prendre. »

Malgré son ambition de remporter chaque course, Verstappen a réussi à creuser l’écart en tête du classement après l’épreuve de Spielberg. Sa cinquième place lui a permis de porter son avance sur son dauphin, Norris, de 71 points à 81 points, un écart plus confortable.

Ce résultat a indéniablement irrité le camp de Norris et McLaren, d’autant plus que le pilote britannique talonnait Verstappen depuis quelque temps, rapporte The Express. Stella est revenu sur la collision, affirmant que Verstappen pilotait toujours de manière téméraire, comme lors de ses batailles avec Hamilton.

Stella a déclaré : « La terre entière savait qui est responsable (de l’accident) à part un petit groupe de personnes. Mais le problème sous-jacent est que si on ne traite pas ces choses de manière équitable, elles se reproduiront. Elles se sont reproduites aujourd’hui parce qu’elles n’ont pas été traitées correctement par le passé, quand il y a eu des luttes avec Lewis qui auraient dû être punies plus sévèrement. Nous avons beaucoup de respect pour Max et pour Red Bull, et ils n’ont pas besoin de faire ça. »

« Ils compromettent leur réputation, et pourquoi feraient-ils ça ? Les commissaires ont jugé que Max était entièrement responsable, il ne s’agit donc pas de piloter de manière agressive, mais de piloter dans le respect des règles. Et les règles doivent être appliquées de manière efficace car lorsqu’une voiture est hors course à cause d’un tel accident, la sanction doit être proportionnelle au résultat. »

La sanction de 10 secondes infligée à Max Verstappen pour sa collision avec Lando Norris au Grand Prix d’Autriche s’inscrit dans un contexte particulier. Depuis ses débuts en Formule 1, le Néerlandais a souvent semblé bénéficier d’une certaine clémence de la part de la FIA, comme en témoignent ses nombreux dépassements limites et ses manœuvres contestables restées impunies.

Le souvenir de la controverse d’Abu Dhabi, où le directeur de course de l’époque, Michael Masi, a pris des décisions contestables qui ont profité à Verstappen, est encore vif dans les mémoires. Cette situation a fragilisé la crédibilité de la FIA, qui semble désormais déterminée à adopter une approche plus impartiale et rigoureuse dans l’application des sanctions.

Dans sa quête de crédibilité et d’une meilleure cohérence dans ses décisions, la FIA pourrait être amenée à adopter une approche plus sévère envers Verstappen, en particulier lorsqu’il s’engage dans des duels serrés avec d’autres pilotes. La sanction infligée en Autriche pourrait être un signe avant-coureur de cette nouvelle orientation.

1 thought on “La FIA sera-t-elle désormais plus sévère avec Verstappen ?

  1. Oui… et aseptiser encore un peu plus les courses… Autant que les pilotes restent chez eux dans leur canapé alors, ca évitera la casse matérielle.
    Hormis les aspects purement sécuritaires qui ont rendu la F1 moins mortelle, la FIA n’a cessé depuis des années de mettre de plus en plus de règles artificielles, pour augmenter le spectacle (ou pas), de contraintes sur les pilotes pour être certains qu’ils se comportent tous exactement de la même manière (et donc que l’on lisse leurs différences qui font leurs forces ou leurs faiblesses), etc…, pour en arriver à offrir un spectacles ou en gros tous les pilotes doivent se retrouver sur une sorte de voie ferrée dont ils ne peuvent dévier, et n’utiliser que les aiguillages prévus par la FIA pour effectuer un dépassement. Et après tout le monde se plaint qu’il n’y a plus de spectacle?
    La F1 est un sport de pilotes d’élites, qui n’est pas sans risques, risques dont les pilotes sont bien conscients. Il leur faut être plus courageux que les autres sur la piste pour s’imposer. Cela passera par l’utilisation de toutes les possibilités offertes qu’ils ont le courage de faire. Cela doit passer par du hors piste? Et bien que cela passe par du hors piste (et arrêtez de nous rabâcher les limites de piste à tout va, rappelez-vous comment cela se passait il y a 20, 30, 40 ans. Rappelez vous des duels comme ceux d’Arnoux / Villeneuve, etc..)? Cela doit passer par du petit contact? Et que que cela passe par du petit contact. Quand il y a de la casse, les pilotes retiendront la leçon pour la prochaine course.
    Après avoir tant aseptisé les courses, la FIA se retrouve contrainte, à cause de ses propres règles, de revenir en arrière (comme le retour des bacs à gravier… cela a résolu miraculeusement le problème des limites de piste en autriche, et dès lors la course a offert un magnifique spectacle. Alors revenons en arrière sur toutes ces règles idiotes qui bloquent toutes les manoeuvres des pilotes et qui les brident, les pilotes n’en seront que plus heureux, et le spectacle offert n’en sera que plus beau. Tous veulent le retour des gladiateurs sur les circuits… laissons les faire alors, au lieu de leur mettre des règles pour protéger les plus faibles. La F1 est un sport d’élites, alors cessons cette volonté de tout niveler par le bas.)
    Dans la même lignée de ces règles idiotes:
    – pourquoi Norris reçoit une pénalité de limites de pistes lors de son 4è hors piste, qui n’est finalement dû qu’à de la bagarre sur la piste? (sans parler du fait qu’en prime il avait rendu immédiatement la place à Verstappen… )
    – pourquoi Alonso reçoit une pénalité de 10s pour un freinage raté qui le fait légèrement percuter Zhou?? Il était déjà pénalisé lui même par la conséquence sur la piste
    – pourquoi faut-il un DRS en F1 pour permettre de dépasser? Laissez les ingénieurs faire leur travail et arrêtez de limiter à tout va les règles sur les évolutions. La F1 a toujours été un laboratoire. Les ingénieurs feront leur travail pour amener des voitures qui seront performantes et qui pourront doubler sans artifice, grâce notamment au courage du pilote
    – etc.. etc.. etc…

    Qu’on ne me parle pas de sécurité, la majorité des règles qui ont été pondues sous l’ère Jean Todt n’ont été conçues que pour garantir une uniformisation en bridant toujours ceux qui avaient les meilleures idées, ce qui peut-être plaît plus aux annonceurs. Rendez la liberté aux concepteurs, aux pilotes, et vous retrouverez les « gladiateurs » d’antant et un spectacle à chaque course. Et les annonceurs seront contents.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *