Le sauvetage de Williams aux allures de rachat par le père de Nicholas Latifi.

L’emblématique écurie de F1 met sa flotte historique en garantie d’un prêt du magnat canadien Michael Latifi.

L’un des derniers grands noms de la Formule 1 s’est vu lancer une bouée de sauvetage sous la forme d’un prêt de 50 millions de livres sterling (56 millions d’euros au cours du jour) par le père d’un de ses pilotes.

L’équipe de F1 Williams a obtenu le prêt du magnat de l’alimentation Michael Latifi – père du nouveau pilote Williams Nicholas – en offrant non seulement son siège et ses droits de course, mais aussi toute sa flotte de voitures de F1 historiques.

En pleine période d’arrêt de la saison 2020 de la F1, et après deux années de vaches maigres sur la piste, Williams s’est battu pour rester viable dans la lutte contre des équipes à gros budget comme Mercedes-Benz et Ferrari, et contre des opérations de « buy-in » comme Haas, qui choisit d’acheter des pièces prêtes à l’emploi pour ses voitures de course, plutôt que de les fabriquer à partir d’une feuille blanche.

C’est cette réticence obstinée à faire des compromis sur ses idéaux de constructeur de la vieille école qui a mis Williams dans la difficulté au fur et à mesure que l’ère des moteurs hybrides avançait et que l’équipe s’effondrait plus loin sur la grille de départ, si bien que le nombre de sponsors – et leur capitaux – diminuait.

Et comme aucune course n’a eu lieu jusqu’à présent en 2020 et qu’aucun autre projet de course n’est prévu pour soutenir ses activités, Claire Williams, la directrice de l’équipe et la fille du fondateur de l’équipe, Frank, a été contrainte de mettre en congé le personnel et de baisser de 20 % les salaires des pilotes et des cadres supérieurs.

Ce n’était pas suffisant, et la seule façon pour l’équipe de progresser était de se tourner vers Latifi, un riche magnat canadien de l’alimentation, fanatique de F1 et actionnaire à 10 % de McLaren.

Le montant relativement modeste sera principalement utilisé pour éponger d’autres dettes, mais si l’équipe ne rembourse pas le prêt, Lafiti prendra le contrôle de l’équipe dans sa totalité.

Les documents consultés dans les médias décrivent les conditions du prêt, qui utilise le vaste catalogue de voitures de F1 classiques de Williams comme garantie, y compris des versions de machines ayant remporté le titre comme la FW07B, utilisée par l’Australien Alan Jones pour remporter les premiers championnats de pilotes et de constructeurs de l’équipe.

Le siège de l’équipe et les installations de fabrication à Grove sont également inclus.

Si l’équipe tombe entre les mains de Latifi, il rejoindra son collègue Lawrence Stroll, magnat canadien des affaires, pour devenir propriétaire de l’équipe.

Stroll a acheté l’équipe Force India à l’homme d’affaires indien Vijay Mallya en 2018, la rebaptisant Racing Point et plaçant son fils Lance dans l’une des voitures de l’équipe.

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