Helmut Marko a comparé l’accord de la FIA au scandale de corruption qui a accablé la FIFA de Blatter.
La polémique entre les équipes non motorisées par Ferrari et la FIA se poursuit. L’objet du litige est toujours l’accord « secret » passé avec le Cheval Cabré sur les prétendues irrégularités de l’unité de puissance lors du championnat de Formule 1 de 2019.
La réponse officielle de la FIA (une note expliquant que l’accord et le secret de ses termes sont autorisés par le règlement) n’a pas satisfait les 7 équipes qui avaient demandé des éclaircissements à la Fédération sur les raisons de ce « pacte » conclu avec la FIA, menaçant également le recours en justice.
Quelques jours après le début du championnat du monde 2020 qui, si le Coronavirus le permet, démarrera en Australie le week-end du 15 mars, les relations entre la plupart des équipes et la Fédération Internationale de l’Automobile présidée par Jean Todt ne semblent donc pas si idylliques.
Après les clarifications de la FIA, Mercedes, Red Bull, Renault, McLaren, Alpha Tauri, Williams et Racing Point ont en effet poursuivi leur action en envoyant à la Fédération une lettre confidentielle avec quelques questions sur l’accord secret avec Ferrari.
Selon le magazine britannique BBC Sports, voici les questions posées par les sept équipes en question :
Pourquoi la FIA est-elle parvenue à la conclusion qu’elle n’est pas en mesure de lever les doutes concernant la légalité totale du moteur Ferrari ?
Pourquoi l’accord a-t-il été confidentiel et n’a-t-il pas été communiqué de manière plus transparente ?
Le classement final du championnat du monde de Formule 1 de 2019 devrait-il éventuellement être revu ?
La FIA est-elle en mesure d’agir en tant que régulateur à part entière sur les réglementations techniques à la lumière de la conclusion de l’enquête ?
Des questions qui mettent en évidence la volonté d’approfondir ce qui s’est passé mais qui remettent aussi en cause, de manière à peine voilée, l’autorité et le statut de la Fédération. Et encore plus explicite, Helmut Marko, le consultant de Red Bull, qui serait l’écurie qui bénéficierait le plus, en termes économiques, d’une éventuelle pénalité pour Ferrari dans le championnat du monde des constructeurs de 2019 (elle gagnerait environ 24 millions de dollars), a déclaré :
« Toute cette question a atteint des proportions comparables à ce qui s’est passé à la FIFA (en référence au scandale de corruption dans l’attribution de la Coupe du monde qui a conduit à la démission du président de l’époque Josep Blatter, entre autres) et entre la FIA et la FIFA il n’y a qu’une lettre de différence », selon des propos rapportés par le journal allemand Munchner Merku
« Dans toute autre organisation, ce serait un suicide politique de Jean Todt. La FIA a discrédité un sport dans lequel on investit chaque année des sommes à trois chiffres et on parle de millions d’euros ».
