Pourquoi Mercedes n’est pas inquiète par l’interdiction du « Party Mode » en qualif

Mercedes pense que l’interdiction prochaine des cartographies de qualification peut en fait améliorer sa compétitivité globale dans les courses cette saison.

Avant la prochaine course en Belgique, la FIA devrait informer les équipes, par le biais d’une directive technique, que les modes de qualification avec des hausses de la puissance du moteur seront effectivement interdits.

La prochaine directive technique sur les modes de fonctionnement des moteurs devrait exiger des équipes qu’elles fassent fonctionner leur moteur avec les mêmes réglages lors des qualifications et de la course.

Depuis l’introduction des moteurs turbo-hybrides actuels en 2014, les équipes ont cherché à développer des réglages qui permettent une performance maximale sur un seul tour de qualification. Pour obtenir des performances maximales du moteur, ces modes incluent le déploiement complet de l’énergie électrique stockée dans le système hybride, un mélange de carburant plus riche pour le moteur et des régimes plus agressifs.

Ces modes ne conviennent pas pour beaucoup plus qu’un tour car ils épuisent complètement la batterie de l’unité de puissance, ce qui nécessite un tour lent pour récupérer de l’énergie. Les soupapes et les pistons fonctionnent à des températures élevées et cela augment la consommation de carburant à des niveaux insoutenables pour une distance de course.

En général, les fabricants de moteurs limitent leurs équipes à un nombre de kilomètres par unité de puissance, avec les réglages les plus élevés, pour garantir la fiabilité. La limite de consommation de carburant exclut également l’utilisation des réglages les plus élevés pendant de longues périodes de la course.

Lorsque la FIA a écrit aux équipes pour leur dire qu’elle prévoyait d’interdire les modes de qualification des moteurs, beaucoup ont vu dans cette mesure une tentative de ralentir Mercedes. Les champions du monde ont bénéficié d’un avantage significatif en termes de performances lors des qualifications cette année et ont régulièrement construit un écart de près d’une seconde par rapport à leur plus proche rival.

Mais pour cette même raison, le directeur de l’équipe, Toto Wolff, pense que Mercedes a des performances à revendre en qualifications et que l’interdiction pour toutes les équipes permettra à ses pilotes de bénéficier d’un accès à plus de performances en course.

« Je pense que nous ne manquons pas de performances le samedi », a déclaré Wolff. « Nous avions jusqu’à présent une certaine marge. Nous avons eu des difficultés dans certaines courses où nous étions assez limités dans les modes de puissance des moteurs, et si la Formule 1 devait interdire en cours de saison certains modes de puissance, alors je pense que cela nous aiderait vraiment dans la course. »

« Si on peut éviter d’endommager le moteur pendant les quelques tours de qualification dont on dispose, en Q3, les dommages diminuent considérablement. Ainsi, cinq tours de qualification non effectués nous donnent 25 tours de plus en course, et nous pensons que cela nous donnera plus de performance. »

« On doit prendre en compte que même si cela peut nous faire plus de mal en qualification, ce dont je ne suis pas sûr, et c’est quelques dixièmes, alors cela fera mal à tous les autres de la même manière. Mais pour nous, nous gardons toujours beaucoup de marge sur ce que nous pouvons extraire de l’unité de puissance, et si nous devions être limités dans les modes de qualification, alors eh bien, nous serons plus forts dans la course ».

Si la directive technique devrait permettre d’égaliser les chances lors des qualifications à un moment où les équipes ne sont pas autorisées à apporter des mises à jour majeures de leurs moteurs pour des raisons d’économie, elle pourrait aussi présenter certains inconvénients.

Les modes moteurs de forte puissance sont souvent utilisés dans les courses pour faciliter les dépassements et l’utilisation de modes de récupération pour recharger la puissance électrique dépensée peut également rendre un pilote vulnérable aux attaques. Par conséquent, il est possible que l’interdiction supprime une variable de performance qui a souvent conduit à des courses passionnantes entre les pilotes.

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